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Du sel et du sable

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23 février 2020

La traversée

Chalut marins d'eau douce!

Maintenant, parlons du parcours.

En théorie (car la théorie est un pays fabuleux où j'aimerais vivre) : partir de Sète, cap à l'Est, en naviguant dans le golf du Lyon, traversée pour la côte Est de la Corse, l'île d'Elbe, l'Italie continentale puis cap au sud, en longeant l'Italie. Après, cap sur les îles toscanes et sa côte adjacente. Toujours cap au sud direction la mer tyrrhénienne, avec ses îles éoliennes, le nord de la Sicile, les îles Egades et...la Tunisie!

Il est possible que l'on fassse un détour sur Malte. Puis, cap sur la Sardaigne, traversée vers les îles baléares puis on remonte.

Tout ce parcours, théorique, nous permettrait de faire une boucle. Maintenant, à voir si tous nos plans se passent comme prévu.

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Quand je repense au peu de navigation que j'ai effectué depuis mon arrivée à bord et à ce parcours qui m'attends, j'espère ne pas être malade comme un chien comme lors de mes premières nav', sinon le temps va être long...

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23 février 2020

La préparation

Mais avant de partir, il faut préparer le bateau! Et quelle préparation!

Lorsque Arnaud a acheté le bateau, il n'y avait pas de vaigrage. Première étape donc, faire la cabine de Nina. Et puis changer les "matelas". Si on peut les appeler comme ça, car c'était plutôt des tapis!

Repeindre la cuisine aussi, qui était fort sombre.

Et puis, la première fois que Laura est venue sur le bateau, elle a été embauché pour faire des travaux. Cela aurait du lui mettre la puce à l'oreille mais bon, elle est restée quand même. Il fallait s'occuper du roof...C'était sympa, avec leur copain capitaine Gaby qui était venu leur prêter main forte.

Avec l'aide d'un autre copain, le capitaine Philou, il y a eu une grande étape, l'installation du 220 (disjoncteur, plein de prises...Bref, comme dans une maison! Maintenant, il y a deux systemes électriques distincts dans le Moka : le 220V pour le frigo, les prises, les radiateurs...etc. Le circuit 12V, alimenté par un panneau solaire, qui nous permet d'avoir l 'éclairage et plein d'autres trucs en mer).

Philou les a aussi aidé pour installer...un frigo! Sacré travail!

 

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Remplacer la glacière qui ne glaçait plus rien par un petit frigo...Quelle idée! Quelle galère!

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Une autre galère, la cabine avant. Alors là, on peut dire qu'ils en ont bavé! En avril 2019, ils ont arraché la vieille moquette moisie (d'origine) et enlevé les placards. En se disant "avec du skaï ça sera top et facile à poser"! Que neni!  

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En fait, il faisait beaucoup trop chaud du coup la colle ne collait pas. Ils ont donc du attendre et passer l'été dans une cabine apocalyptique, sans placard.

 

 

 

 

En septembre, ils ont enfin pu finaliser ce projet. 

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Ils ont également donner un coup de jeune à la salle de bain.

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Et comme ils ne s'arrêtent jamais, ils se sont aussi occupés de la table à carte et de la descente. 

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Et puis, pour ma venue, le capitaine a aménagé un petit coin rien que pour moi.

Sympa quand même!

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Bien sûr, comme rien n'est simple dans un bateau et qu'il faut toujours revenir sur les choses, ils ont du refaire la cabine de Nina. En effet, cette dernière, avec ses pieds, avait bien endommagé le vaigrage! Et puis moi, Moustache, j'ai pris possession de cette cabine et me suis promené un peu partout faisant mes griffes par-ci par-là ...Oups! Finalement, je ne sers pas à rien, tel mon surnom!

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Comme rien n'est jamais simple donc, avant de faire de cette cabine une cabine de princesse pirate, ils ont vidangé le réservoir de gazole.

Hé oui, il est situé dans sa cabine. La vidange du réservoir est une étape primordiale avant tout voyage. Vu l'âge du bateau, il était essentiel de s'en occuper. A la différence d'une voiture, la consommation de gazole à bord d'un voilier est moindre forcément. La consommation est de 1,4 litre à l'heure grosso merdo. Ce qui, au bout de plusieurs années, créer du dépôt au fond du réservoir. Une fois en mer, avec le mouvement, le dépôt se ballade un peu partout, il est aspiré par le moteur et cela créer des pannes. Donc, dans une préparation consciencieuse, on se doit de démonter le réservoir, de le nettoyer, de le rendre comme neuf afin de limiter les pannes. Mais quel boulot!

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L'intérieur c'est bien beau, mais il n'y a que nous qui le voyons. Vous voyez où je veux en venir? Oui, le capitaine a tenu à embellir son bateau de l'extérieur.

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Et de nouveau la descente...Parce qu'on revient TOUJOURS sur TOUT dans un bateau! Des antidérapants phosphorescents, il fallait y penser.

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Et c'est pas fini! 

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10 février 2020

Le projet


 

« Le vent se lève, il faut tenter de vivre. »

Paul Valéry

 

Bonjour et bienvenue sur mon blog.

Pourquoi ce blog? Pour flatter mon égo bien sûr. Mais encore...Ce blog se veut être mon livre de bord informatique, afin de permettre aux gens qui me connaisse (et aux autres) de me suivre durant mon voyage en Méditerranée à bord du Moka.

Mais quel voyage? Et puis c'est qui Moka?

Tout d'abord, laissez-moi me présenter. Moi, c'est Moustache. On m'a baptisé Moustache, car je suis un mousse qui a des tâches. Mais on m'appelle souvent Stachmou. Ou Pégousse ou Couillonnasse, ou encore "tu sers à rien". Bref, je suis le chat du bord. Ou plutôt le pacha. Étant donné que je n'ai aucune utilité sur ce bord, au grand dam du capitaine, j'ai pris pour mission l'écriture de ce périple.

 

Commençons par le début, le projet.

Encore faut-il qu'il y en ai un. Car ils en ont parlé de voyages mes maîtres! Au départ, on devait mettre le cap sur l'Afrique, la Casamance. Je m'y voyais déjà, remontant le fleuve Casamance, afin d'apporter une aide humanitaire aux populations locales. Car, oui, c'était cela le projet initial!

Faire des collectes en France de médicaments et de pansements...Puis les transporter à bord du Moka. Une fois sur place, mes maîtres les auraient distribué, mais également ils auraient soigné au sein d'un dispensaire et sensibilisé dans les collèges et lycées aux infections sexuellement transmissibles et autres. (car, oui, mes maîtres sont infirmiers). Cependant, il y a eu comme un contre-temps. Effectivement, mon maître a pris du retard sur la validation de son diplôme à cause d'une chalope... Il a perdu trois mois, donc nous avons perdu trois mois! Du coup, nous serions arrivés trop tard par rapport à la saison des pluies et à la fin des cours. Donc ils ont laissé tomber la Casamance. Ce n'est que partie remise...

Donc nouvelle destination : cap sur la Tunisie. Fini l'humanitaire, juste du fun, juste prendre le temps...de vivre.

Mais pourquoi la Tunisie? Et bien tout simplement car c'est une terre chargée d'histoires familiales pour la lieutenant du bord.

Par le passé, un de ses illustre ancêtre du nom de Jules Montels, ancien colonel de la Commune de Paris et délégué à Narbonne et Béziers, a vécu en Tunisie. Après les évènements parisiens, il a fui la Commune pour la Russie, où il est devenu précepteur des enfants de Tosltoï. Par la suite, il a débarqué en Tunisie où il est devenu rédacteur en chef du Tunis journal. Il mourru à Sfax en 1912.

Et puis les grands-parents de la lieutenant sont également nés là-bas et y ont vécu de folles aventures! Notamment la meilleure d'entre elles, leur rencontre. Celle-ci a engendré quelques temps plus tard la naissance d'un enfant, le père de la lieutenant. Il a donc vécu en Tunisie aussi. D'où la volonté, le rêve de la lieutenant, de marcher sur la terre de son ancêtre, de ses grands-parents et de son père. Ses grands-parents ont d'ailleurs hâte de suivre cette épopée et vont la briffer sur les lieux à voir absolument.

Bon ça c'est pour la lieutenant. Parce que pour le capitaine, l'intérêt d'aller en Tunisie c'est de partir en mer et d'aller jusque dans le désert avec son bateau !

Maintenant, laissez-moi vous présenter le Moka.

C'est un voilier âgé de... Bref, il n'est pas tout jeune. Mais c'est un bateau qui a fait ses preuves. Construit en de nombreux exemplaires, renommé pour sa construction solide et son comportement marin, d'une longueur de 10m80 et d 'un poids de sept tonnes, le Moka modèle Melody est de construction française messieurs dames. Puissant à la voile, et sécurisant, il offre deux cabines, le Moka semble être le compagnon idéal pour ce projet (la suite du voyage nous le dira).

Pourquoi Moka? Comme vous le savez sûrement, les bateau ont tous un nom. Moka vient tout simplement des premières syllabes babillées par la petite fille du bord. Elle répétait sans cesse "Mokamokamoka". Alors naturellement le capitaine a baptisé ce bateau MOKA.

D'ailleurs, parlons maintenant de l'équipage.

Il est donc composé d'un petit matelot haut de trois pommes. Mais la mer n'est pas un terrain inconnu pour elle! Elle a fait ses premiers pas sur un bateau et évolue depuis sa naissance dans ce milieu.

Il y a également une lieutenant à bord. Infirmière de profession, elle a toujours adoré la mer. Quelle joie lorsqu'elle rencontra le capitaine durant ses études! Également d'origine bretonne et addict aux huîtres, il fallait bien qu'elle rencontre un marin. Elle s'attelle depuis à acquérir les compétences indispensables pour être une lieutenant renommée!

Puis le captain ! Moniteur Bpjeps de voile et infirmier, adepte de la chasse sous-marine, ayant déjà fait le tour de la Méditerranée, il s'affaire a bien préparé le Moka. Il souhaite faire partager l'intemporalité des voyages en mer à son équipage.

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